Ça m’a pris des années avant d’arriver à me voir tel que je suis. À croire en mes capacités, reconnaître mes forces et ma valeur. Chaque personne autour de moi, ma famille, mes amies le pouvaient, savaient de quoi j’étais capable, mais moi, j’en avais que faire de ce qu’ils pensaient de moi.
Je me voyais à travers mes défauts, je m’identifiais à mes échecs et même dans mes réussites, tout ce que je ressentais c’était que je n’étais jamais assez, que je n’avais pas le droit ou que je ne le méritais pas. Je n’étais jamais assez bonne, assez belle. Je n’avais pas le droit d’être heureuse, je ne méritais pas d’être bien. J’étais née pour mourir, j’étais née pour souffrir. Je croyais que c’était ça la vie, une éternelle insatisfaction entre ce que je souhaitais et ce que je pouvais réellement recevoir.
Alors, je me suis battue. Je me suis battue de l’extérieur, j’essayais d’être forte, de marcher la tête haute, j’essayais de montrer au monde entier que tout allait bien, que j’étais bien et j’y parvenais. Mais, en dedans, je mourrais à petit feu.
Et puis un jour, j’ai décidé de tendre l’oreille et d’être à l’écoute. D’être sincèrement à l’écoute de ce que les gens disaient de moi, comme quoi j’étais pétillante, attachante, drôle, douce, gentille, talentueuse, rassembleuse, à l’écoute, ouverte d’esprit, dans le non-jugement. Chaque jour, je nourrissais ces mots, je les écrivais dans mon journal, je cultivais chaque expérience qui me permettait d’être comme les gens me percevaient.
Ça n’a pas été facile, mais chaque jour je choisissais. Je choisissais de me voir tel que je suis et non plus comme moins que celle que je suis. Je choisissais de me respecter, de m’écouter, de m’aimer. Et, tranquillement, petit à petit, mon discours intérieur se mit à changer. J’ai commencé à croire en moi, à reconnaître mes forces et ma valeur. J’ai commencé à être pour moi ce que j’étais pour les autres. Et depuis, ma vie s’est transformée.
Aujourd’hui, je sais que c’est une partie de moi qui revient à l’occasion, mais je suis maintenant avec elle et non plus contre elle. Car j’ai compris. J’ai compris physiquement, mentalement et spirituellement que je suis. Je suis à la hauteur de chaque sourire et de chaque être humain que je rencontre. Je suis à la hauteur et ce, peu importe mes succès et mes apprentissages. J’ai compris que ma vie extérieure n’est que le reflet de ma vie intérieure et qu’ainsi et seulement ainsi, je peux réellement recevoir à la hauteur de tout ce que je souhaite et surtout, à la hauteur de tout ce que je suis.
Alors, je te souhaite à toi aussi d’arriver à te voir tel que tu es. Et si, comme moi, tu n’y parviens pas au début, alors tends l’oreille et sois à l’écoute, sincèrement à l’écoute.
Je crois en toi, en tes forces et ta valeur et surtout, je te vois tel que tu es.
Avec gratitude et zénitude,