Lorsqu’on suit notre feu intérieur, tout est possible.

C’est avec une fierté incommensurable et de la gratitude infinie que je regarde cette photo aujourd’hui. La danse a toujours fait partie de ma vie. Déjà, dans le ventre de ma mère, mes parents valsaient ensemble depuis quelques années. J’ai baigné dans ce milieu dès ma naissance. Je me souviens de l’admiration que j’avais pour eux et pour ma grande sœur lorsqu’elle faisait ses spectacles et ses cours de danse, je la trouvais dont bonne et voulais lui ressembler.

À l’âge de 5 ans, le fameux film Danse lascive est apparu dans ma vie. Oh que je l’ai écouté, et écouté et réécouter, à en connaître chacune des répliques. Je voulais dont vivre une histoire à la Bébé et Johnny. Encore aujourd’hui, mon frère me texte chaque fois qu’il joue à la télé. Je vivais que pour danser.

La danse a été mon exutoire pour bien des embûches. Elle m’a permis de goûter à plusieurs styles (ballroom, contemporain, hip-hop, reggae, ballet classique). Elle m’a donné la chance de faire partie de différentes troupes, de participer à une multitude de spectacles, de remporter des compétitions, de bâtir des amitiés incroyables qui sont toujours aussi fortes aujourd’hui.

La danse m’a appris la discipline, la détermination, le respect, le dépassement de soi. J’ai vécu une panoplie de fou rire, j’ai essuyé des larmes, des refus, des abandons, des périodes à ne pas trouver un partenaire (et ceux qui connaissent le ballroom savent combien c’est difficile). Je me souviens d’une phrase qui revenait souvent, celle de me faire dire que je n’étais pas assez expressive. Mais, malgré tout, j’ai poursuivi, je n’ai jamais abandonné le feu ardent qui me permettait de me lever chaque matin. Ma passion pour ce sport et mon rêve le plus précieux, celui de devenir prof de danse a toujours pris plus de place que tout le reste a toujours remportée sur tout le reste. Je me suis connecté jour après jour, sans relâche, avec une volonté sans pitié.

Et, aujourd’hui, lorsque je regarde cette photo, je revois la petite fille qui créait des chorégraphies sur le gazon dans la cour arrière. Je vois toutes ces années d’action, de détermination, d’évolution, de conquête à la poursuite de mon précieux rêve. Aujourd’hui, lorsque je regarde cette photo, je me vois enfin. Je sais non seulement que je suis à ma place en tant que danseuse et professeure de danse, mais, je sais aussi que maintenant, je suis l’expression de la danse.

Et, en passant, pour la double cherry sur mon sundae : J’ai trouvé mon Johnny, mais ça, je vous le réserve pour une autre histoire 😉

Continuer de croire en votre flambeau, maintenez-le haut afin qu’il continue de vous faire briller.

Je vous souhaite une magnifique journée,

 

Le pilote automatique

Cela fait presque 3 mois maintenant que je suis travailleuse autonome et il m’arrive encore d’être sur le pilote automatique comme ce matin. Ça fait des années que je suis entraîné à performer, à devoir répondre aux exigences du monde du travail, d’entrer dans un cadre d’obligations, à faire un nombre X d’heures par semaine, à avoir droit à des temps de pause de 15 min, des temps de dîner de 30 minutes à 1 h et un certain nombre de congés. De constamment ressentir la pression de devoir me dépêcher. Me dépêcher de me lever à telle heure, me dépêcher pour me préparer, me dépêcher pour déjeuner, me dépêcher pour partir travailler et de me dépêcher même dans le trafic. Et, une fois rendu au travail, c’est encore la même chose. Constamment se dépêcher pour faire ses tâches, pour répondre aux demandes, se dépêcher pour dîner et même se dépêcher pour aller à la salle de bain. Ça fait des années que je cours un marathon sans ne m’être jamais arrêté pour de me demander si c’est vraiment de ça dont j’avais envie. Je courais parce que j’ai appris que le monde du travail en est ainsi.

 

Depuis 3 mois j’ai du temps. J’ai du temps pour me lever, j’ai du temps pour manger, j’ai du temps pour travailler, j’ai du temps pour créer, j’ai du temps pour m’amuser et pourtant, mon corps n’arrive toujours pas à savourer. Il veut continuer de courir le marathon. Je sais que c’est un conditionnement teinté d’anciennes fausses croyances, de peurs limitantes et des apprentissages que j’ai faits du monde du travail. Je sais aussi que j’ai l’opportunité de me reprogrammer vers ce que je veux. Alors, quand mon corps repart pour le marathon, je m’oblige (parce qu’au début je sais que ça ne se fait pas naturellement), avec beaucoup d’amour et de bienveillance, à prendre un temps d’arrêt; à faire 3 respirations diaphragmatiques, communément appelées respiration ballon. Ensuite, je prends le temps de me connecter avec mon corps, de m’ancrer intérieurement et de me souvenir qu’il y a 3 mois je me suis choisi. J’ai choisi de suivre mon intuition, ma flamme intérieure afin de créer mon univers professionnel à la hauteur de qui je suis véritablement et non plus à la hauteur des attentes du monde extérieur.

Merci xx